Notre ADN

Avant d’être coach, j’ai longtemps pratiqué la psychanalyse comme praticienne. J’ai toujours été insatiable et j’étais donc très curieuse de comprendre comment fonctionne notre inconscient, même s’il faut toujours rester modeste dans ce domaine. C’est une expérience qui m‘a énormément apporté, sur moi-même d’abord, mais aussi sur les autres. Puis, dans le prolongement de cette carrière, je me suis retrouvée à manager une équipe de salariés et de bénévoles en Amérique du Nord, dans un contexte multiculturel. L’expérience a été très enrichissante, car j’ai été amenée à créer de nombreux projets, à les développer, tout en m’occupant d’une équipe globale, qui venait d’horizons différents et grossissait au fur et à mesure. J’ai donc ressenti le besoin de me former en communication interculturelle dans un premier temps puis, dans un second temps, en management.

Oui, reprenons l’exemple du management. Dans la mentalité anglo-saxonne, il n’a pas du tout la même signification que chez nous, il place l’humain au cœur du processus. La preuve, on a longtemps employé en France le même mot de directeur pour désigner à la fois la personne s’occupant de l’entreprise, et la personne s’occupant des équipes.
Aux USA, au Canada, ce sont deux fonctions toujours bien distinctes, car ce ne sont pas les mêmes compétences, elles sont complémentaires et indissociables, car on ne peut jamais totalement dissocier le salarié de son entreprise.
On retrouve cette même complémentarité dans le rapport coaching / psychanalyse. Avec la psychanalyse, je travaillais sur des individus centrés sur leur passé et leur inconscient ; avec le coaching et la santé mentale en management (formation reconnue par l’International Coach Federation ICF), je m’intéresse plus au présent et au futur de chacun. C’est un peu comme si j’avais moi-aussi grandi (sourire).
Comme j’avais une vraie appétence pour contribuer activement au développement des collaborateurs, j’ai alors animé différentes formations, toujours sous l’angle des relations interculturelles.

On a toujours dit que les voyages formaient la jeunesse. Je vous promets, ils forment aussi les adultes ! Et ce, tant d’un point de vue personnel que professionnel, notamment en ouvrant de nouvelles perspectives avec des approches différentes, propres à chaque culture.
De retour en France, j’étais donc apte à travailler dans des entreprises globales. J’ai alors intégré une grosse entreprise où j’ai eu la chance qu’un poste se crée pour privilégier mon expertise.

Oui et non. J’avais remarqué que le développement personnel en entreprise devenait de plus en plus important, de plus en plus prégnant. J’avais le pressentiment que mon approche pouvait apporter beaucoup à l’individu. C’est finalement assez logique et assez rassurant que d’autres personnes s’intéressant au même sujet aient eu le même ressenti. Je suis ainsi devenue coach interculturelle et j’ai accompagné durant plus de 5 ans non-stop des cadres qui s’expatriaient à l’international avec leur famille.
J’ai découvert qu’en tant que coach, on aide non seulement le client mais aussi, par ricochet, on peut aussi impacter tout son entourage (sa famille, ses salariés locaux ou autres, les membres de sa direction). Si le client tire profit du coaching, son entourage en bénéficie tout autant, c’est un vrai cercle vertueux. C’est à la fois merveilleux, mais aussi terriblement impressionnant car on mesure alors toute la responsabilité qui nous incombe comme intervenant.

Prenons l’exemple d’un patient atteint d’une maladie somatique, tel un psoriasis ou certaines formes d’obésité. Un psychanalyste lui fera faire un travail associatif d’introspection sur l’origine de son symptôme, en maniant selon la technique freudienne les transferts et les contre transferts. L’objectif consiste à faire revivre au patient certains de ses évènements passés, en lui proposant une réponse plus appropriée à son environnement actuel. Il faudra pour cela analyser ses rêves, ses souvenirs, associer ses pensées, jusqu’à trouver la source du symptôme : selon le patient, cela peut prendre plus ou moins de temps. Et surtout, comme son nom l’indique, la psychanalyse analyse mais ne soigne pas, à la différence d’une thérapie.

Les neurosciences proposeraient une autre grille de lecture, en mettant en exergue la baisse de certains neuromédiateurs comme la dopamine ou la sérotonine, en proposant des médicaments et en associant une thérapie comportementale et cognitive (TCC).
Si l’on regarde bien, une thérapie TCC de type thérapie des schémas reprend de nombreux points essentiels abordés lors d’une psychanalyse, mais de manière bien plus rapide et avec un vocabulaire différent. Les TCC issues des neurosciences, travaillent d’ailleurs sur les processus de la pensée, tel qu'on le voit par exemple en PNL. (Programmation Neuro Linguistique). Or qui dit pensée dit forcément inconscient, comme en psychanalyse. Il me semble donc que ces deux disciplines sont bien plus complémentaires que contradictoires. Car qu’on le veuille ou non, ces sciences cognitives sont totalement dans le prolongement des approches de Freud, le premier à introduire l’hypnose.

C’est exactement cela. Pour moi, l’avantage d’avoir pratiqué la psychanalyse est d’être capable de savoir manier les concepts de transferts et contre transferts, jamais abordés dans ces disciplines plus récentes. Elles assurent à ma clientèle que je suis parfaitement capable de distinguer les pièges qui pourraient me faire rentrer dans « le jeu régressif du patient ». C’est un vrai bénéfice en termes de rapidité et d’efficacité, pour apporter à chaque patient la réponse appropriée à son mieux – être : il faut trouver le bon compromis pour le soulager le plus vite possible, mais aussi le plus durablement qui soit. Je me positionne sur le court-terme mais aussi, c’est fondamental, sur le long-terme. C’est pourquoi travailler cette complémentarité me semble une vraie plus-value. C’est d’ailleurs dans cet esprit que j’ai terminé des études de Praticien en Neuro-Linguistique, en obtenant à Genève en septembre 2019 le Diplôme délivré par l’IMNLP. (https://www.imnlp-p.org/).

Vous voulez parlez du trouble qui porte mal son nom. C’est quoi le TDAH ?

Vous voulez parlez du trouble qui porte mal son nom. C’est quoi le TDAH ?

La définition du TDAH est relativement simple, c’est le Trouble du Déficit de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité ; mais je préfèrerais ne pas parler de déficit et remplacer ce terme par multifocus.
Je développe prioritairement aujourd’hui cet aspect dans ma pratique. C’est aussi cette expertise TDAH qui fait que certains de mes clients me choisissent : à juste titre, puisque j’en ai à la fois les connaissances théoriques, mais aussi l’expérience pratique liée à une demande de soutien de plus en plus fréquente en entreprise ou de la parte de parents désarçonnés par les effets du TDAH familial. 

Quand on évoque un adulte TDAH, il faut oublier ces termes souvent négatifs ou faisant penser à la notion d’handicap, comme « trouble TDAH » : ils catégorisent cette différence de fonctionnement en occultant tous les bénéfices à être TDAH
 

Dans mes suivis de coaching, je tiens à dédramatiser la situation pour les parents ; je cherche à les amener à se poser des questions appropriées, pour trouver des voies pertinentes dans leur psychopédagogie familiale. Mon approche désarçonne parfois les individus, qui pensent trouver en moi quelqu’un qui va les pousser toujours plus loin, pour être comme tout le monde. Surtout pas ! Aller contre ce qu’on est intrinsèquement est souvent voué à l’échec. Dans mon coaching TDAH, je me qualifierais comme un coach TDAH qui rêve d’amener ses clients à se réconcilier avec leur singularité, à s’affirmer et être résilient. C’est finalement très cohérent avec ce que je disais précédemment, obtenir un résultat rapide, certes, mais surtout durable et vivre au final la résilience.

Reconnaître ce qui lui appartient de ce qui ne lui appartient pas dans une relation de coaching, avec évidemment une grande connaissance pratique et théorique du TDAH et des neurosciences.

Mais bien sûr ! (sourire) La méditation, mon mari, le yoga et la randonnée, le partage avec mes amies ou certains collaborateurs… Mais même mon métier me ressource, car il est fait d’échanges humains, et que pour tout humain, les échanges sont à la base de la vie.